Nissan fait face à une enquête de la SEC américaine à la suite de la mise en accusation au Japon du fabricant d’automobiles pour avoir prétendument divulgué dans ses rapports annuels sur les valeurs mobilières des informations erronées sur les indemnités dues à l’ancien président Carlos Ghosn.
Le porte-parole de Nissan, Nicholas Maxfield, a confirmé l’enquête de la SEC et a déclaré que le constructeur japonais allait coopérer. La société ne pourrait fournir aucun détail. L’autorité de réglementation financière américaine enquêtait sur la question de savoir si Nissan avait correctement divulgué la rémunération de ses dirigeants aux Etats-Unis.
Deux chefs d’accusation au Japon
Au Japon, Nissan fait face à deux chefs d’accusation pour violation présumée de la loi sur les instruments financiers et les changes du pays pour fausses déclaration des indemnisations différées. Les autorités affirment que Nissan n’a pas déclaré des dizaines de millions de dollars couvrant deux périodes, la première des exercices 2010-2014 et la seconde entre 2015 et 2017.
Voici une vidéo en anglais confirmant l’arrestation du président de Nissan :
Les accusations constituent l’épine dorsale des allégations explosives qui ont conduit à l’arrestation de Ghosn le 19 novembre à l’aéroport de Haneda à Tokyo et à son éviction éventuelle en tant que président de Nissan.
Le dirigeant maintien son innocence
Le président du groupe a maintenu son innocence. Mais il est reconnu coupable et risque jusqu’à 10 ans de prison pour chaque chef d’accusation. Nissan risque également une amende. Le constructeur a indiqué qu’il retraiterait les revenus pour refléter le salaire sous-déclaré, qui selon les autorités aurait dû être comptabilisé au moment il est décidé, pas décaissé.
La révélation d’une enquête américaine s’ajoute aux soucis de Nissan alors que le deuxième constructeur automobile japonais subit une révision en profondeur de la gouvernance d’entreprise et tente de calmer les relations avec le constructeur français Renault, qui détient une participation majoritaire de 43,4 %.